Comprendre les pictogrammes de danger ADR, IATA et IMDG

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Comprendre les pictogrammes de danger ADR, IATA et IMDG

9/07/2025

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Dans le transport des marchandises dangereuses, la sécurité passe avant tout. L’ONU a mis en place des règles pour chaque mode de transport : par route, par air, par mer, par train ou par voie fluviale. Ces règles imposent l’utilisation de pictogrammes de danger reconnus dans le monde entier. L’objectif est simple : que tout produit dangereux soit identifié et compris partout où il circule.

L’ADR (transport routier), l’IATA DGR (transport aérien) et le code IMDG (transport maritime) exigent ces pictogrammes. Ces étiquettes normalisées permettent d’indiquer rapidement le type de danger. Elles informent tous les acteurs : conducteurs, pompiers, douaniers, manutentionnaires…

À côté de ces pictogrammes classiques, il existe aussi des marques de danger spécifiques, comme :

  • le symbole pour les Quantités Limitées,

  • les étiquettes pour les piles au lithium ou au sodium,

  • les étiquettes “Cargo Aircraft Only”, etc. pour en savoir plus, cliquez ici >>>


Structure et caractéristiques des pictogrammes ADR IATA IMDG

Les pictogrammes ont une forme de losange (carré posé sur la pointe). Ils mesurent au minimum 100 mm par 100 mm. Le symbole principal est affiché dans la partie haute du losange. Un chiffre indiquant la classe de danger apparaît en bas.


Détail des classes de danger et de leurs pictogrammes

Classe 1 : Matières explosibles

Les sous-classes vont de 1.1 à 1.6 selon le degré de risque, comme l’explosion de masse ou la projection. La couleur utilisée pour cette classe est l’orange. Le symbole représente une explosion stylisée, semblable à une grenade en train d’exploser.

Des exemples de produits concernés sont la TNT, la dynamite, les feux d’artifice, les détonateurs, les munitions, divers explosifs, les mines et les torpilles. La mention du numéro de division et du groupe de compatibilité, comme par exemple « 1.1D », est obligatoire.


Classe 2 : Gaz

  • 2.1 – Gaz inflammables

    Cette catégorie contient des gaz qui peuvent s’enflammer. Le symbole est une flamme. La couleur de l’étiquette est rouge. On trouve dans cette catégorie le propane, le butane et l’acétylène.

  • 2.2 – Gaz asphyxiant, non inflammables et non toxiques

    Ces gaz ne brûlent pas et ne sont pas toxiques, mais ils peuvent remplacer l’oxygène. Le symbole est une bouteille de gaz. La couleur utilisée est le vert. L’azote, l’hélium et le dioxyde de carbone font partie de cette catégorie.

  • 2.3 – Gaz toxiques

    Ces gaz sont dangereux pour la santé. Le symbole est une tête de mort. La couleur associée est le blanc. Le chlore, le phosgène et l’ammoniac anhydre sont des exemples de gaz toxiques.


Classe 3 : Liquides inflammables

Ces liquides peuvent s’enflammer facilement. Le symbole est une flamme. La couleur de l’étiquette est rouge. Un liquide appartient à cette classe si son point éclair est inférieur à 60 °C. Il peut aussi émettre des vapeurs inflammables. Des exemples sont l’essence, l’acétone, les solvants et l’éthanol.


Classe 4 : Solides inflammables et matières réactives

  • 4.1 – Matières solides inflammables

    Ces matières peuvent s’enflammer au contact d’une flamme ou d’une étincelle. Le symbole est une flamme. L’étiquette a des rayures rouges et blanches. Le soufre, le camphre et le phosphore rouge sont des exemples.

  • 4.2 – Substances susceptibles d’une combustion spontanée

    Ces substances peuvent brûler seules, sans flamme externe. Le symbole est une flamme. L’étiquette a un fond blanc en haut et rouge en bas. Des exemples sont le phosphore blanc et les charbons pyrophoriques.

  • 4.3 – Matières dégageant des gaz inflammables au contact de l’eau

    Ces substances réagissent avec l’eau et libèrent des gaz inflammables. Le symbole est une flamme sur fond bleu. Le carbure de calcium et le sodium métallique en font partie.


Classe 5 : Comburants et peroxydes organiques

  • 5.1 – Matières comburantes

    Ces matières favorisent la combustion d’autres substances. Le symbole est une flamme sur un cercle. La couleur utilisée est le jaune. Des exemples sont le nitrate d’ammonium et le chlorate de potassium.

  • 5.2 – Peroxydes organiques

    Ces substances sont instables. Elles peuvent exploser sous l’effet de la chaleur ou d’un choc. Le symbole est une flamme. L’étiquette est moitié rouge, moitié jaune. Un exemple courant est le peroxyde de méthyléthylcétone.


Classe 6 : Matières toxiques et infectieuses

  • 6.1 – Matières toxiques

  • Ces substances sont dangereuses pour la santé humaine. Le symbole est une tête de mort. La couleur est blanche. Des exemples sont le cyanure, l’arsenic et les pesticides.

  • 6.2 – Matières infectieuses

    Ces matières contiennent des agents pathogènes. Le symbole est le pictogramme biohazard (trois croissants). La couleur est blanche. Des exemples sont les échantillons biologiques et les virus.


Classe 7 : Matières radioactives

Les substances émettent des rayonnements dangereux. Le symbole est le trèfle radioactif. L’étiquette peut être blanche ou jaune selon le danger. L’indication « RADIOACTIVE » et le niveau doivent être présents. L’uranium, le césium et l’iode radioactif sont des exemples.


Classe 8 : Matières corrosives

Ces produits attaquent les tissus et les matériaux. Le symbole montre un liquide attaquant une main et un métal. La couleur est noire sur fond blanc. Ils peuvent provoquer de graves brûlures chimiques. L’acide sulfurique et l’hydroxyde de sodium en font partie.


Classe 9 : Divers

Cette classe regroupe les dangers non inclus dans les autres classes. Le symbole a des bandes noires et blanches en bas et un fond blanc en haut. On y trouve les produits dangereux pour l’environnement, les piles au lithium, les aimants puissants, l’ID 8000 (produits de parfumerie), et l’amiante.


Où et quand apposer les pictogrammes ADR ?

Les pictogrammes doivent être placés sur tous les colis contenant des matières dangereuses. Ils doivent aussi apparaître sur les conteneurs, citernes, GRV et emballages combinés. Les véhicules de transport doivent aussi porter une plaque orange et les pictogrammes. Les étiquettes doivent être visibles, résistantes aux intempéries et non masquées.


⚠️ Sanctions et responsabilités

Si un pictogramme est absent ou incorrect, des sanctions peuvent s’appliquer. Les sanctions incluent des amendes, la retenue de la marchandise ou l’immobilisation du véhicule. En cas d’accident, une responsabilité civile ou pénale peut être engagée. Tous les acteurs sont concernés : expéditeur, chargeur, transporteur et destinataire.


Conclusion : Un langage universel de la sécurité

Les pictogrammes ne sont pas de simples obligations. Ils forment un langage visuel clair et compréhensible partout dans le monde. Leur bon usage permet d’éviter les accidents, de sauver des vies et de respecter la loi.

Pour en savoir plus >>>

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