Crise des migrants : Un nouveau coût pour les transporteurs routiers

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Le 13 septembre l’Allemagne a rétabli ses contrôles aux frontières pour essayer d’enrayer l’afflux de migrants sur son territoire. Le 14 septembre c’est au tour de l’Autriche et de la Slovaquie d’annoncer le retour des contrôles aux frontières. Pour les mêmes raisons, de nombreux pays d’Europe les rétablissent temporairement (Hongrie, Slovénie, Croatie…). Pour les transporteurs routiers les temps d’attente aux frontières s’allongent.

Même si les professionnels du transport routier anticipent ce qui peut l’être…. (Les fermetures inopinées sont par définition difficiles à anticiper) cet accroissement des temps de transports a un coût supporté exclusivement par les transporteurs routiers. Un coût direct du à l’allongement des temps de parcours et un coût indirect par une moindre disponibilité des camions pour charger chez un autre client. Dans un contexte de concurrence de plus en plus dure il est difficile pour les transporteurs routiers de répercuter ces coûts à leurs clients.

La remise en cause d’un principe fondamental du droit européen (la libre circulation des personnes et des biens en Europe), par certains États, réduit encore les marges des transporteurs routiers dans un contexte de crise du secteur. N’est-ce pas à l’Europe et aux États de trouver les ressources nécessaires pour réduire les temps d’attente aux frontière ou pour compenser cette augmentation des coûts pour les transporteurs routiers ?

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Véhicules les plus polluants : l’arrêté instaurant des restrictions de circulation à Paris est paru

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L’arrêté instaurant des restrictions de circulation pour certaines catégories de véhicules en fonction de leur niveau d’émission de polluants atmosphériques est paru sous le numéro 2015 P 0212. Cet arrêté est co signé par la Mairie de Paris et la Préfecture de police de paris.

A compter du 1er septembre 2015 et jusqu’au 1er janvier 2017, les véhicules (ou ensembles de véhicules) dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes et appartenant au catégories M et N de l’article R311-1 du code de la route (véhicules à moteur conçus et construits pour le transport de personnes et pour le transport de marchandises et ayant au moins quatre roues)  et appartenant au groupe 1 de l’annexe 1 de l’arrêté du 3 mai 2012, c’est à dire les véhicules diesel, essence, GPL, gaz naturel et hybrides dont la date de première immatriculation est antérieure ou égale au 30/09/2001 sont interdits de circulation à Paris tous les jours de 8h00 à 20h00.

Certaines voies qui restent autorisées sont listées à l’annexe 1. Elles sont situées exclusivement dans les 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 et 20ème arrondissement.

Bien entendu cette interdiction ne s’applique pas à certains véhicules : véhicules d’intérêt général prioritaires, véhicules des forces armées…mais aussi les véhicules des professionnels du déménagement, les véhicules frigorifiques et camions-citernes, les véhicules d’approvisionnement des marchés parisiens habilités par la Mairie de Paris etc. Toutes les catégories de véhicules autorisés sont listées à l’article 2.

Des dérogations peuvent être demandées pour des événements exceptionnels à l’autorité détentrice du pouvoir de police et devra être affichée derrière le pare-brise véhicule.

Cliquez ici pour voir l’arrêté.

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Publication de la circulaire sur le remboursement de la TICPE sur le gazole utilisé par les véhicules routiers

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A l’occasion de la publication de la circulaire du 29 juin 2015 sur le remboursement d’une fraction de la TICPE sur le gazole utilisé par les véhicules routiers de 7,5 tonnes et plus destinés au transport de marchandises, au titre de l’article 265 septies du code des douanes nous avons mis en ligne un dossier technique.

Voir le dossier dossier technique

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L’été est là…un petit rappel sur les restrictions de circulation pour les poids lourds

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En France, les restrictions de circulation pour les poids lourds concernent les véhicules de plus de 7,5 tonnes (PTAC) sauf les véhicules spécialisés et agricoles.

Tout au long de l’année il  est interdit au poids lourds de plus de 7,5 tonnes de circuler du samedi 22h au dimanche 22h, ainsi que les veilles de jour férié de 22h à 22h le lendemain.

Durant l’été il est interdit de rouler sur l’ensemble des routes les samedis 25 juillet, 1er, 8 et 22 août 2015, de 7 h à 19 h.

Les poids lourds qui transportent certaines marchandises comme des denrées périssables peuvent obtenir des dérogations permanentes sans autorisation spéciale.

Au-delà des ces restriction générales,  il faut connaitre les interdictions  de circulation des poids lourds spécifiques aux principaux tunnels à savoir :

  • Tunnel sous Fourvières (69) – Catégorie E
  • Tunnel du Fréjus (73) – Catégorie C
  • Tunnel du Mont-Blanc (74) – Catégorie E

Nos voisins européens ne sont pas en reste! La plupart d’entre eux ont mis en œuvre des restrictions de circulation des poids lourds l’été.  Par exemple en Allemagne, les poids lourds de plus de 7,5 tonnes et les semi-remorques n’ont pas le droit de circuler de 00 heure à 22 heures les dimanches et jours fériés. A cette restriction générale, s’ajoute, en juillet et en août,  une restriction de circulation des poids lourds les samedis, de 7 heures à 20 heures sur certaines autoroutes et sur des tronçons de routes fédérales.

Pour tout savoir sur ces limitations de circulation rendez-vous sur le site de bison futé, rubrique transporteur en cliquant ici.

 

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Transport routier de marchandises : 2014 une année difficile

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Le service de l’observation et des statistiques du commissariat général au développement durable a publié une étude sur le transport routier de marchandises sous pavillon français en 2014. Vous trouverez ci-dessous les faits marquants relevés dans cette étude publiée en mai 2015.

Une activité en berne en 2014…

Mesurée en tonnes-kilomètres, l’activité des véhicules de transport routier de marchandises immatriculés en France en 2014 a chuté de 3,8 % en 2014, après une baisse de 0,4 % en 2013 et de 7,1 % en 2012. En 2007 le pavillon français transportait 220 milliards de tonnes-kilomètres contre un peu moins de 170 milliards en 2014 !

Le transport routier de marchandises pour autrui qui représente 80% de l’activité se contracte de 5%. Une bonne nouvelle tout de même, l’activité pour compte propre augmente de 1,2% après une hausse en 2013.
Les véhicules immatriculés en France réalisent 91,5% de leur activité sur le territoire national; cette activité est en chute de 3,1%. Pour ce qui est de la présence du pavillon français à l’international le repli est encore plus important à savoir : -10,9%.
C’est le transport sur moyenne distance qui baisse le plus -4,9 % contre -1,8% sur courte distance et -4.4% sur longue distance.
34,7 % du trafic est du transport de fret interurbain ; il affiche un recul de 8,3 % contre -6.6% pour le transport routier de marchandises de proximité.

Les principales marchandises transportées en termes de tonnes-kilomètres en 2014 sont les marchandises groupées. Du fait de la chute sensible des tonnes-kilomètres réalisées pour compte d’autrui, leur transport baisse de 2,7 %.
C’est le transport des produits de l’agriculture, de la chasse, de la forêt et de la pêche, parmi les autres marchandises les plus transportées, qui a généré le plus d’activité en 2014 : + 1,9 %.

…qui pénalise les entreprises de transport routier de marchandises

 

Avec 105 milliards de tonnes-kilomètres (63,4 % de l’activité du pavillon français) en 2014, les entreprises de transports routiers de marchandises leur activité est en recul de 6,6 % par rapport à 2013 :
– Tonnes de marchandises transportées : -6,7 %.
– kilomètres parcourus : -8,3 %
– Distances parcourues en charge -8,1 % et à vide -8,9 %.

Il est à noter que les autres entreprises du secteur des transports (messagerie, fret express…) souffrent également avec une activité en baisse de 12,6 %.

On peut noter que l’activité des entreprises dont l’activité principale est le transport baisse de 6,9 %. En revanche les entreprises n’appartenant pas au secteur des transports augmentent leur part de marché et réalisent 33,0 % de l’ensemble des tonnes-kilomètres. Leur activité est augmentation de 3,1 % sachant que 41 % de leur activité de transport est pour le compte d’autrui.

Si vous souhaitez consulter l’ensemble de l’étude cliquer ici

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L’Europe consulte les entreprises du transport par route

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Le transport par route contribue de manière importante au Produit intérieur brut de l’union européenne. Ce secteur emploie près de 5 millions de personnes dans l’ensemble des pays membres de l’UE.
L’Europe s’est dotée d’une réglementation sociale du transport par route avec :
• le Règlement n°561/2006 relatif à la durée de conduite, aux pauses et aux temps de repos,
• la Directive 2002/15/CE relative à l’aménagement du temps de travail des personnes exécutant des activités mobiles de transport routier, et
• la Directive 2006/22/CE établissant les conditions minimales à respecter pour la mise en œuvre du cadre législatif.

La commission européenne a décidé de lancer une enquête dont le but est d’analyser les répercussions de la législation sociale sur :
– (1) les conditions de travail des conducteurs,
– (2) la sécurité routière
– (3) la compétition entre les entreprises.
Cette consultation est lancée vers :
– le secteur des transports (les entreprises de transport),
– les association de parties intéressées au niveau européen et national,
– les ministères nationaux (des transports, des affaires sociales et du travail),
– les autorités chargées de l’application de ce cadre législatif, et
– les syndicats (associations de conducteurs).

Le questionnaire, porte sur les différentes mesures en matière de législation sociale en matière de transport par route.

Il comporte 3 séquences :

• la première porte sur le règlement n°561/2006 relatif a la durée de conduite, aux pauses et aux temps de repos,

• la deuxième porte sur la directive 2002/15/ce relative a l’aménagement du temps de travail des personnes exécutant des activités mobiles de transport routier,

• la troisième porte sur les aspects généraux de la législation sociale en matière de transport routier.

Les résultats de ces enquêtes serviront pour mise en place de futures mesures sociales à destination du secteur du transport par route au niveau de l’union européenne. Vous êtes invités à y répondre en cliquant ici

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Transporteurs routiers : sécurisez vos conteneurs avec un scellé !

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La sécurisation des conteneurs sur les camions est aujourd’hui, plus que jamais, une préoccupation des entreprises de transport routier. Tout le monde se rappelle du vol de parfums dans un Conteneur chargé sur un camion à Oudalle (Valeur 80 000 euros) .
Pour sécuriser vos conteneurs, nous vous proposons le « GMJ Barrier » qui est un scellé à usage unique. Il résiste à une traction de 3 500 Kgf. Il est fabriqué en en acier avec goupillage galvanisé et possède une couverture en alliage aluminium. Il ne peut être ouvert qu’avec un outillage électrique de type meuleuse.
Il est vendu vierge et peut être personnalisé avec votre logo ou un code barre par exemple.

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Transport routier : la Commission Européenne ne veut pas du SMIC allemand

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La Commission Européenne a décidé d’engager une procédure d’infraction contre l’Allemagne concernant l’application de sa loi sur le salaire minimum au secteur des transports. Si la Commission soutient sans réserve l’instauration d’un salaire minimum en Allemagne, elle considère que l’application de la loi sur le salaire minimum à toutes les opérations de transport qui touchent le territoire allemand restreint de manière disproportionnée la libre prestation des services et la libre circulation des marchandises. Elle a décidé de lancer une procédure d’infraction contre l’Allemagne à ce sujet.

Dès le 1er janvier 2015, l’Allemagne a mis en application un salaire horaire minimal fixé à 8,50 euros dans les transports.

Cette mesure s’applique à toute personne qui travaille sur le territoire allemand même si chauffeur routier est payé dans un autre pays. Un chauffeur routier étranger qui livre de la marchandise en Allemagne doit être payé au salaire minimum allemand de 8,50 euros de l’heure (à comparer au smic polonais à 2,60 euros de l’heure).

Cette mesure à été prise pour contrer la concurrence déloyale des pays de l’Est dans le domaine des transports outre-rhin. Sous la pression notamment des polonais, qui ont porté l’affaire devant la Commission Européenne, le gouvernement allemand avait déjà suspendu l’application du SMIC transport pour le transit international.

Aujourd’hui l’Allemagne dispose de deux mois pour faire valoir ses arguments auprès de la Commission Européenne.

La France, au travers de la loi Macron, avait décidé de suivre l’exemple de l’Allemagne et d’imposer le SMIC français aux transporteurs routiers étrangers.

Il y a fort à parier que la Commission Européenne sera saisie par un pays européen tiers et que la même procédure d’infraction soit ouverte.

Seule petite lueur d’espoir pour le transport routier français, la Commission Européenne ne s’est toujours pas prononcée sur les règles du cabotage (trois livraisons dans un pays étranger dans un délai de sept jours) dans le transport routier… A défaut de l’application du SMIC, pourrait-elle envisager une restriction plus drastique du cabotage  ?

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Transporteurs routiers : un décret contre le dumping social

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Manuel Valls l’avait dit le 12 février lors de la Commission nationale de Lutte contre le Travail illégal, les fraudes au détachement de salariés en France « ont pris une ampleur telle qu’une réaction forte et rapide s’impose ». En effet « à l’heure où des milliers de salariés sont au chômage, des entreprises s’affranchissent des règles pour employer des salariés venus de toute l’Europe, dans des conditions parfois inacceptables ».
« Les entreprises pâtissent également du travail illégal ; elles subissent la concurrence déloyale de celles qui ne respectent pas les règles. » (Quel transporteur routier français n’est pas d’accord avec ce constat ?)…. »la fraude ne restera pas impunie »…

La publication le 31 mars dernier du décret n° 2015-364 du 30 mars 2015 relatif à la lutte contre les fraudes au détachement de travailleurs et à la lutte contre le travail illégal répond en partie à ces objectifs.

En effet, les transporteurs routiers souffrent de la concurrence des travailleurs détachés et du dumping social et  ce décret permet de responsabiliser les donneurs d’ordre et de sanctionner encore plus durement les manquements à la législation du travail pour les travailleurs détachés en France.

I -Un renforcement des documents à fournir par les employeurs étrangers qui détachent des salariés en France

En effet ce décret instaure une obligation de vigilance pour les donneurs d’ordre qui contracte avec un employeur établi hors de France :
Il doit demander à l’employeur établi hors de France
a) Une copie de la déclaration de détachement transmise à l’unité territoriale de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi;
b) Une copie du document désignant le représentant de l’employeur établit hors de France.
Le donneur d’ordre est réputé avoir procédé aux vérifications dès lors qu’il s’est fait remettre ces documents.

Le représentant de l’entreprise sur le territoire national accomplit au nom de l’employeur les obligations qui lui incombent.
La désignation de ce représentant est effectuée par écrit par l’employeur. Elle comporte les nom, prénoms, date et lieu de naissance, adresse électronique et postale en France, le cas échéant la raison sociale, ainsi que les coordonnées téléphoniques du représentant. Elle indique l’acceptation par l’intéressé de sa désignation ainsi que la date d’effet et la durée de la désignation, qui ne peut excéder la période de détachement.
Elle est traduite en langue française.
La désignation indique le lieu de conservation sur le territoire national, soit les modalités permettant d’y avoir accès et de les consulter depuis le territoire national des documents suivants :
1° Le cas échéant, l’autorisation de travail permettant au ressortissant d’un Etat tiers d’exercer une activité salariée ;
2° Le cas échéant, le document attestant d’un examen médical dans le pays d’origine équivalent à celui prévu à l’article R. 1262-13 ;
3° Lorsque la durée du détachement est supérieure ou égale à un mois, les bulletins de paie de chaque salarié détaché ou tout document équivalent attestant de la rémunération et comportant les mentions suivantes :
a) Salaire minimum, y compris les majorations pour les heures supplémentaires ;
b) Période et horaires de travail auxquels se rapporte le salaire en distinguant les heures payées au taux normal et celles comportant une majoration ;
c) Congés et jours fériés, et éléments de rémunération s’y rapportant ;
d) Conditions d’assujettissement aux caisses de congés et intempéries, le cas échéant ;
e) S’il y a lieu, l’intitulé de la convention collective de branche applicable au salarié ;
4° Lorsque la durée du détachement est inférieure à un mois, tout document apportant la preuve du respect de la rémunération minimale ;
5° Tout document attestant du paiement effectif du salaire ;
6° Un relevé d’heures indiquant le début, la fin et la durée du temps de travail journalier de chaque salarié ;
7° La copie de la désignation par l’employeur de son représentant conformément aux dispositions de l’article R. 1263-2-2.

Les documents requis aux fins de s’assurer de l’exercice d’une activité réelle et substantielle de cet employeur dans son pays d’établissement sont les suivants :
1° Dans le cas où son entreprise est établie en dehors de l’Union européenne, le document attestant la régularité de sa situation sociale au regard d’une convention internationale de sécurité sociale ou, à défaut, l’attestation de fourniture de déclaration sociale émanant de l’organisme français de protection sociale chargé du recouvrement des cotisations sociales lui incombant et datant de moins de six mois ;
2° Lorsqu’il fait l’objet d’un écrit, le contrat de travail ou tout document équivalent attestant notamment du lieu de recrutement du salarié ;
3° Tout document attestant du droit applicable au contrat liant l’employeur et le cocontractant établi sur le territoire national ;
4° Tout document attestant du nombre de contrats exécutés et du montant du chiffre d’affaires réalisé par l’employeur dans son pays d’établissement et sur le territoire national. » ;

II –En cas de contrôle des délais courts et des sanctions alourdies

L’article 17 du décret prévoit qu’en cas de signalement par un agent de contrôle de non respect de la législation du travail par un sous-traitant (même en cas de sous-traitance en cascade…) le donneur d’ordre enjoint, dans les 24 heures, son cocontractant à se mettre en règle. Le sous-traitant a 15 jours pour informer le donneur d’ordre des dispositions qu’il a prises pour y remédier.
Le non respect de ces délais entraine une amende de cinquième classe.

En cas d’infraction du salaire minimum légal ou conventionnel les délais sont raccourcis et la note peut être salée…
En effet le donneur d’ordre, informé par écrit par l’un des agents de contrôle du non-paiement partiel ou total du salaire minimum légal ou conventionnel dû au salarié de son cocontractant, d’un sous-traitant direct ou indirect ou d’un cocontractant d’un sous-traitant, enjoint aussitôt, par écrit, à ce sous-traitant ou à ce cocontractant de faire cesser sans délai cette situation.

Le sous-traitant ou le cocontractant informe, par écrit, le maître d’ouvrage ou le donneur d’ordre de la régularisation de la situation. Ce dernier en transmet une copie à l’agent de contrôle mentionné au même premier alinéa.
En l’absence de réponse écrite du sous-traitant ou du cocontractant dans un délai de 7 jours le donneur d’ordre en informe aussitôt l’agent de contrôle.
Pour tout manquement à ses obligations d’injonction et d’information mentionnées aux premier et troisième alinéas, le donneur d’ordre est tenu solidairement avec l’employeur du salarié au paiement des rémunérations, indemnités et charges dues….

Ce n’est pas un décret qui va régler le problème du dumping social et le travail illégal dans le secteur du transport routier, mais ce décret va dans le bon sens en donnant à l’État les moyens de contrôle des employeurs hors de France qui détachent leurs salariés chez nous et en alourdissant la responsabilité et les sanctions pour les donneurs d’ordre. Une concurrence loyale ? voilà qui ferait plaisir à bon nombre de transporteurs routiers français !

Le décret n° 2015-364 du 30 mars 2015 relatif à la lutte contre les fraudes au détachement de travailleurs et à la lutte contre le travail illégal.

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Restructuration du transport routier : vente de Norbert Dentressangle à XPO logistics

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Après MoryGlobal,  Intermarché (filiale logistique) et Gefco ont annoncé des plans sociaux. Si ces entreprises sont à la une des médias, la majeure partie des procédures collectives reste dans l’ombre. Ne serait-ce qu’au 1er trimestre de cette année il y a eu 370 liquidations judiciaires d’entreprises de transport routier.

Les causes sont connues, à la baisse structurelle du volume transporté par route en France s’ajoute la concurrence déloyale des transporteurs routiers étrangers notamment d’Europe de l’est qui n’ont pas les mêmes charges sociales. C’est une guerre des prix sans merci qui rabote sans cesse les marges des entreprises françaises de transport routier.

Karima Delli Eurodéputées écologistes, membre des commissions Transports et Emploi du Parlement européen a décidé de porter l’affaire devant le parlement européen. En effet le Parlement européen s’est réuni le 15 avril pour se prononcer sur la mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la globalisation, sur demande de la France en 2014 suite à la faillite de l’entreprise de transport routier Mory-Ducros.

Dans son communiqué elle déclare « Une deuxième demande vient d’être faite dans ce secteur par l’Autriche, afin d’assurer le reclassement des salariés licenciés de l’entreprise Nieder- Und Oberoesterreich. Il y a quelques mois à peine, la mobilisation la plus importante à ce jour de ce fonds avait déjà été décidée au profit de la France, dans le secteur des transports également, mais pour subvenir cette fois aux besoins des travailleurs licenciés d’Air France. Combien d’autres cas faudra-t-il attendre pour prendre en main la question, et répondre à ce fléau économique, social et plus simplement politique? Si l’issue positive de notre vote ne fait aucun doute, il faut pourtant veiller à ce que le fonds d’ajustement à la mondialisation ne devienne pas une prime au dumping social pour gestionnaires irresponsables. Plutôt que d’agir seulement en pompier, l’Union européenne doit aujourd’hui aller plus loin et se doter enfin de standards sociaux minimaux parmi lesquels un salaire minimum européen, en commençant par le faire dans le secteur des transports en Europe. Il est plus que temps d’arrêter cette machine devenue folle, pour procurer à toutes et tous des conditions de travail décentes, et pour procurer aux entreprises de notre continent un environnement sain pour assurer leur développement. »

Malheureusement il y a peu de chance que l’Europe adopte un SMIC européen pour le transport routier, la majorité libérale du parlement européen va certainement s’y opposer….dommage !

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